J'ai commencé à fumer quand j'avais 14 ans (ouin). C'est jeune hein? Je sais. Je n'étais pas une fumeuse super assumée : mes parents ne le savaient pas et je fumais en cachette, même à l'école, parce que ça commençait déjà à être out dans ces années-là. On est un peu con à cet âge de penser que, parce que tu te mets du Purell pis que tu mâches une gomme, tes parents s'en rendront pas compte (sont pas fous tsé). Soucieuse des commentaires et des remarques des autres par rapport à la cigarette, je me tenais à l'écart la majorité du temps. De toute façon, à bien y penser, j'avais bin raison de me cacher : c'était loin d'être ma meilleure idée. Je pense que je voulais être un peu rebelle, j'étais frustrée en permanence pour je ne sais quelle raison et mon bien-être était loin d'être ma priorité. Ça fait partie de l'adolescence, j'imagine. Et puis je cherchais un moyen de me calmer, je crois : j'étais déjà très anxieuse (et je le suis encore, je vous le confirme), je m'en souviens. À 14 ans, tu penses que tout le monde est mal comme toi, que c'est normal que tes pensées viennent toutes mélangées parce que t'es stressée, mais non. C'est pas inusité non plus, mais y'a moyen de feeler mieux, maintenant je le sais. Mais là je m'égare, l'anxiété ce sera pour un autre article.
Donc tout ça pour dire que j'ai voulu arrêter de fumer quelque chose comme 12 fois au cours des dix dernières années. Clairement, ça n'a jamais été un succès et pourtant, je me considère comme étant quelqu'un de déterminé. Je n'abandonne pas facilement en général même que, parfois, je ferais peut-être mieux de lâcher prise au lieu de m'acharner, mais c'est comme si, arrêter de fumer, c'était un step au-dessus de mes forces. Je suis loin d'être la première à le dire et c'est un secret pour personne que, arrêter de fumer, c'est un combat de tous les jours pis, en plus, quand ça fait douze ans que c'est ancré dans tes habitudes de vie, on dirait que c'est impossible de faire le move et de changer. Ça prend une tonne de motivation et de persévérance. D'ailleurs, chaque fois que quelqu'un me dit qu'il a arrêté depuis plusieurs années, j'éprouve un grand sentiment d'admiration.
Mais là, c'est la treizième fois : c'est la bonne. C'est ce qu'ils disent dans la pub télé alors j'me le répète 50 fois par jour pour ne pas l'oublier. Et puis mes amis et ma famille sont bons joueurs dans l'histoire, ils me félicitent et font semblant que c'est la première et la dernière fois que j'arrête (merci les copains d'y croire encore après 13 fois, hahaha!). Ça fait 30 jours aujourd'hui et je l'avoue, j'y pense encore quotidiennement. Mais ça me fait du bien de vous en parler, ça soulage mon envie du moment.
C'est quoi coudonc vos trucs infaillibles les ex-fumeurs? Je veux tout savoir.
Application mobile Smoke Free
Pour l'instant, ce qui m'a donné le plus grand coup de main, ce sont les patchs et la gomme Nicorette (c'est pas sorcier mon affaire). Je me suis aussi inscrite au défi J'arrête, j'y gagne! (d'un coup que je gagne un voyage en prime, j'dirai certainement pas non!) et, contre toutes attentes, j'ai commencé à recevoir des textos super motivants (quelle bonne idée!). Dieu sait que chaque encouragement que je peux avoir, je le prends. Ah oui, et aussi une application mobile (j'en ai essayé une bonne quantité au cours de mes 13 arrêts et c'est ma préférée) qui s'appelle Smoke Free : c'est simple comme bonjour, c'est gratuit et ça te dit, entre autres, les sous que tu as économisés jusqu'à présent.
Textos d'encouragement du défi ''J'arrête, j'y gagne!''
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J'ai constaté que je suis une coche plus nerveuse qu'à l'habitude et un peu plus irritable par les temps qui courent, mais ça en vaut la peine (pauvre entourage lol). Ce que je trouve le plus difficile, j'vais vous le dire, c'est quand je sors quelque part et que je prends un verre (ou deux ou trois) : j'espère toujours qu'il n'y aura pas de fumeur pour ne pas être encore plus tentée. C'est certain que j'ai observé beaucoup plus de points positifs que de points négatifs à arrêter de fumer, comme 99.9% des gens finalement. Je suis vraiment plus en forme et pourtant je courais beaucoup, même en étant fumeuse, (environ cinq fois/semaine) et je vois quand même une très grosse différence au niveau de mon endurance cardiovasculaire. J'arrive à goûter véritablement la nourriture, je sens bon en tout temps, j'ai arrêté de perdre mon temps à aller me faire geler dehors et je suis riche (lol). Pour toutes ces raisons, je tiens bon...
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